La banque américaine BNY Mellon vient de procéder à d’importantes embauches pour se développer davantage sur le segment des actifs numériques. Elle vient de débaucher l’ancien PDG de Zodia Custody et plusieurs talents de BlockFi.
Étant donné que les régulateurs font des ravages sur le marché des crypto-monnaies depuis des semaines, BNY Mellon n’a pas encore répondu à ce genre de préoccupations. Nous sommes trop occupés pour ajouter de nouveaux talents. A cet égard, la banque vient de nommer Maxime de Guillebon, ancien PDG de Zodia Custody. Chez BNY Mellon, cet homme sera chargé de diriger la division des actifs numériques. BNY Mellon espère bénéficier de l’expérience de 17 ans de De Guillebon au sein de la banque britannique Standard Chartered.
Un apport de poids mis en avant sur LinkedIn par Caroline Butler, Digital Asset Manager chez BNY :
Max apporte une vaste expérience de l’industrie dans la création et l’exploitation de sociétés d’actifs numériques. Son expérience mondiale dans la gestion de fonctions dans les entreprises traditionnelles et numériques est particulièrement bien placée pour soutenir nos efforts continus pour façonner l’avenir de la finance numérique.
La banque a également embauché l’ancienne employée de BlockFi, Rachel Willis sera Chef de cabinet chez BNY. Son profil pourrait grandement aider les banques américaines à étendre leurs services de garde de crypto-monnaie. Rappelez-vous, la banque a exprimé ses intentions à ce sujet en novembre dernier, ce qui a coïncidé avec l’effondrement de FTX.
Les actifs numériques : sujet d’avenir pour les banques ?
Les banques ont longtemps évité d’aborder le sujet des actifs numériques ou même de mettre en place des départements spécialisés, mais ces dernières années, la situation semble changer. En un sens, le risque a changé de camp. S’il était autrefois risqué de s’impliquer dans cette affaire, les banques comprennent désormais les risques à long terme de ne pas le faire.
C’est une opinion largement partagée par le PDG de BNY Mellon, Robin Vince. Selon lui, les actifs numériques modifient le fonctionnement des banques. Pour étayer ses affirmations, le dirigeant américain a utilisé une analogie assez évidente :
Ignorer le domaine des actifs numériques aujourd’hui signifie s’en tenir au papier et ne pas prendre le contrôle des ordinateurs comme nous le faisions il y a 50 ans. Nous ne serons pas ainsi.
Donc, en ce qui concerne les actifs numériques, il semble que BNY veuille accélérer. En novembre dernier, la banque a reçu l’autorisation de la New York Financial Supervisory Authority d’accepter les dépôts Bitcoin et Ethereum de certains clients. Les banques se disent déjà prêtes à accepter d’autres actifs cryptographiques.
