Une récente étude met en lumière une comparaison frappante entre la vitesse de traitement de l’information par le cerveau humain et celle des technologies modernes de connexion Internet. Selon les résultats, notre cerveau traite l’information à une vitesse surprenamment lente par rapport aux standards actuels de l’Internet.
La lenteur du cerveau humain face à la technologie moderne
Le cerveau humain et ses limites de traitement
Une étude publiée dans la revue scientifique Neuron a révélé que le cerveau humain ne traite l’information qu’à une vitesse de 10 bits par seconde, une valeur dérisoire par rapport aux performances des technologies actuelles. Par exemple, une connexion Internet moyenne aux États-Unis atteint une vitesse de 262 millions de bits par seconde. Cette découverte est particulièrement frappante lorsqu’on la compare aux performances des modems des années 80, comme les modems 56k, qui étaient réputés pour leur lenteur.
Une comparaison surprenante : l’écart entre le cerveau et Internet
Le neuroscientifique Markus Meister, de l’Institut de technologie de Californie (Caltech), et son équipe ont mené une analyse minutieuse pour étudier la vitesse de traitement de l’information du cerveau. En analysant 136 millions de frappes au clavier réalisées par 168 000 volontaires, les chercheurs ont pu établir une estimation précise de la vitesse de traitement du cerveau humain. Le résultat a secoué les bases de la compréhension des capacités cognitives humaines : nous sommes loin des vitesses impressionnantes des connexions Internet modernes.
Des tests fascinants : même les meilleurs ne dépassent pas la limite des 10 bits
La vitesse de traitement chez les experts
Les scientifiques ont également testé des individus ayant des réflexes surhumains, comme les joueurs professionnels et les champions de speedcubing (résolution de Rubik’s Cube). Même dans ces cas, personne n’a dépassé la barre des 10 bits par seconde. Tommy Cherry, un champion reconnu dans la discipline du speedcubing, parvient à résoudre un Rubik’s Cube les yeux bandés en quelques secondes, mais son score reste à 11,8 bits par seconde. Ce chiffre est minuscule comparé à ce que nous pouvons observer avec les connexions Internet modernes.
Pourquoi notre cerveau est-il si lent ?
Les chercheurs se sont interrogés sur ce qui pouvait bien limiter la vitesse du cerveau humain. Malgré diverses tentatives pour stimuler le cerveau à travers des tâches nécessitant des réflexes ultra-rapides, les résultats sont restés constants : personne ne parvient à dépasser significativement la limite de 10 bits par seconde. Il semble qu’il s’agisse d’une limite biologique imposée par notre architecture cérébrale.
Le cerveau : une capacité de filtrage impressionnante mais mystérieuse
Un cerveau qui filtre 99,99 % des informations
Une des découvertes les plus fascinantes de l’étude est le contraste entre la quantité d’informations captées par le cerveau et celle réellement traitée par la conscience. Nos yeux transmettent environ 1,6 milliard de bits par seconde au cerveau. Pourtant, ce dernier n’en traite qu’une fraction minuscule : seulement 10 bits par seconde. Ce phénomène de filtrage massif des informations reste encore inexpliqué.
Un fonctionnement dual du cerveau
Les scientifiques ont déterminé que le cerveau fonctionne selon deux modes distincts. Le premier, le cerveau externe, est responsable des signaux sensoriels et moteurs traités à grande vitesse. Le second, le cerveau interne, se charge de traiter les quelques bits nécessaires au contrôle du comportement. Bien que les rôles du cerveau externe soient bien compris, le fonctionnement du cerveau interne demeure mystérieux.
Révélations précédentes : un cerveau plus rapide que prévu ?
En 2016, une étude a révélé que notre cerveau était en réalité 10 fois plus rapide que ce que l’on pensait auparavant. Toutefois, ces nouvelles découvertes nous rappellent que même avec des capacités impressionnantes, notre cerveau est bien loin de rivaliser avec la vitesse des systèmes informatiques modernes.
Un cerveau lent dans un monde ultra-rapide
Si notre cerveau était un forfait Internet, il est probable que nous serions à la recherche d’un fournisseur plus rapide. Bien que notre cerveau soit extraordinairement efficace dans certaines tâches, sa vitesse de traitement de l’information reste largement inférieure à celle des technologies actuelles. Cette étude nous invite à repenser les capacités cognitives humaines dans un monde où l’information est traitée à des vitesses vertigineuses.
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